Handel - Suites de pièces pour le clavecin
Handel - Suites de pièces pour le clavecin
Créateur inépuisable, Haendel incarne l’âme de son siècle. Compositeur prolifique, il laisse une trace ineffaçable dans l’esprit de ses contemporains et devient, au fil des siècles, le symbole même des genres musicaux où son génie s’exerce. Lorsqu’il publie les Huit grandes suites pour le clavecin en 1720 il a déjà beaucoup voyagé et est alors capable d’écrire une suite où un Adagio d’inspiration italienne prend les couleurs de l’aube sur la Tamise, où une Courante à l’allure française est construite comme une solide cathédrale allemande. Haendel chante et fait chanter le clavecin : dans les airs poignants et les adagios ornés à la Corelli, dans les danses à la française, dans les sévères fugues allemandes, dans les ‘lessons purcelliennes’ où il sait faire revivre l’ineffable immédiateté anglaise. La suite logique de ce talent particulier, c’est que ses contemporains se sont mis à transcrire ses opéras pour le clavecin seul. Ainsi, le cher et fidèle ami et élève William Babell écrit des transcriptions des airs les plus connus du maître avec succès. Virtuose lui-même, il sait transformer les longues lignes vocales des airs haendéliens en palpitations digitales sans qu’on ne perde le caractère fondamentalement lyrique de cette musique, dans les arias les plus lentes et expressives comme dans les plus endiablées et virtuoses.